À la suite de la participation du Canada à la crise de Suez, de nombreux Canadiens ont adopté le maintien de la paix comme un symbole puissant et un moyen important pour le Canada d’aider les pays en conflit. Depuis, le Canada participe à des opérations partout dans le monde. Au cours de la décennie qui a suivi la crise de Suez, le Canada a fourni des forces à des missions partout dans le monde. Certains déploiements ont été à court terme, d’autres, comme Chypre, ont duré des décennies. À la fin des années 1960, les défis du maintien de la paix sont apparus au grand jour. Le maintien de la paix peut mettre les conflits en pause, mais ne peut produire une paix durable à moins que le conflit sous-jacent ne soit résolu, ce qui entraînait des engagements longs et coûteux, non sans risque. Dans d’autres conflits, comme les guerres en ex-Yougoslavie (1992-1995, 1999) et pendant le génocide au Rwanda (1995), les militaires canadiens n'ont pas eu de paix à maintenir et ont été témoins d'atrocités et de génocides. Bien que l’appui national et politique au maintien de la paix des Nations Unies ait changé depuis la guerre froide, les Forces armées canadiennes comptaient parmi les forces de maintien de la paix les plus respectés au monde. Entre 1948 et 1988, le Canada a fourni environ 10 % de l’ensemble des forces de maintien de la paix de l’ONU. Au total, plus de 125 000 Canadiens ont servi dans des opérations de paix de l’ONU, et 130 Canadiens sont morts au cours de ces opérations. |