Lorsque le Canada est entré dans la Première Guerre mondiale en août 1914, le gouvernement a promis aux citoyens que tous ceux qui serviraient dans les forces armées le feraient volontairement. Les pertes canadiennes s'accumulent à la suite des terribles défaites d'Ypres et de la Somme, et la baisse des effectifs aggrave encore la situation. En 1916, la promesse d'une force entièrement composée de volontaires semble irréalisable si le Canada souhaite poursuivre le combat. De nouvelles méthodes de recrutement sont devenues nécessaires. Dans un premier temps, le gouvernement introduit une loi sur l'enregistrement national afin d'identifier la main-d'œuvre disponible. Lorsque très peu de recrues potentielles se sont portées volontaires, la Loi sur le service national a tenté d'orienter les recrues vers le service au Canada afin de remplacer ceux qui servaient à l'étranger dans leurs postes d'origine. Cela n'a pas fonctionné non plus. Le premier ministre Robert Borden a décidé à contrecœur qu’il devait revenir sur sa parole. Son voyage en Europe, le mois précédent, le convainc que c’est nécessaire. Le premier ministre savait qu’il pataugeait dans un « champ de mines », mais il fallait le faire. Le 18 mai 1917, Borden annonce que le gouvernement déposera un projet de loi sur le service militaire obligatoire connu sous le nom de Loi du service militaire. Le chef de l'opposition, Sir Wilfred Laurier, s'oppose fermement à cette mesure qui, selon lui, ne fera qu'exacerber les relations déjà tendues entre le Canada français et le Canada anglais. La Loi sur le service militaire et ce qui est devenu connu sous le nom de débat sur la conscription auraient en effet des conséquences politiques importantes pour le pays et demeurent un débat historique chargé d’émotions. Gracieuseté de Jean Morin et des Amis « La Première Guerre mondiale jour après jour » |